Comparaison des modes de scrutin allemand, italien et hongrois

Les modes de scrutin allemand, italien et hongrois pourraient être qualifiés à tort de scrutin mixte, combinant proportionnelle et scrutin majoritaire. C’est cependant inexact.

En Italie et en Hongrie, c’est effectivement le cas : une partie des députés est élue à la proportionnelle, et une partie au scrutin majoritaire. La répartition étant différente : en Italie1, il y a beaucoup plus de députés élus au scrutin proportionnel qu’au scrutin majoritaire ; en Hongrie2, il y a un tout petit peu plus de députés élus au scrutin majoritaire qu’au scrutin proportionnel.

En revanche, en Allemagne3, même si les électeurs ont deux voix, les partis ont in fine une représentation proportionnelle au Bundestag ; il est donc abusif de parler ici de scrutin mixte ; il s’agit d’un scrutin proportionnel avec un mode de désignation un peu particulier.

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1- Voir chronique du 25 avril 2018 : « Le mode de scrutin italien ».

2- Voir chronique du 26 avril 2018 : « Le mode de scrutin hongrois ».

3- Voir chronique du 19 décembre 2017 : « Le mode de scrutin allemand ».

Le mode de scrutin hongrois

Le 8 avril 2018, les Hongrois renouvelaient les 199 sièges de leur assemblée nationale, selon un mode de scrutin mixte.

106 députés sont élus au scrutin majoritaire uninominal à un tour.

93 députés sont élus à la proportionnelle. Les modalités de l’attribution des sièges à la proportionnelle désavantagent légèrement les grands partis. En effet, pour l’attribution des sièges, on prend en compte les voix obtenues par les partis pour leur liste du scrutin proportionnel, auxquelles on ajoute les voix obtenues au scrutin uninominal qui n’ont pas été prises en compte pour l’attribution d’un siège ; c’est-à-dire, dans une circonscription, on prend en compte les voix des candidats non-élus ; en revanche, pour le candidat élu, on ne prend pas en compte toutes ses voix, on ne prend en compte que les voix qui étaient au-dessus du seuil qui a permis son élection.

Le mode de scrutin italien

Le 4 mars 2018, les Italiens renouvelaient leur assemblée nationale et leur sénat selon un nouveau mode de scrutin mixte, mélange de proportionnelle et de scrutin majoritaire.

L’assemblée nationale est composée de 630 députés. 232 sont élus au scrutin majoritaire uninominal à un tour ; 398 sont élus à la proportionnelle, dont 12 par les Italiens résidant à l’étranger.

Le sénat est composé de 315 sénateurs. 116 sont élus au scrutin majoritaire uninominal à un tour ; 199 sont élus à la proportionnelle, dont 6 par les Italiens résidant à l’étranger.

A ces 315 sénateurs élus, il faut ajouter des sénateurs à vie : tout d’abord les anciens présidents de la république ; à ce jour, seul le communiste Giorgio Napolitano, âgé de 93 ans, président de 2006 à 2015, est encore vivant pour bénéficier de ce statut. Ensuite 5 sénateurs à vie nommés par le président de la république pour leurs mérites éminents : ceux actuellement en fonction sont Mario Monti (commissaire européen de 1999 à 2004 ; premier ministre de 2011 à 2013), la neurobiologiste Elena Cattaneo, l’architecte Renzo Piano (notamment coupable d’avoir fait partie des architectes de l’horrible centre Pompidou à Paris), Carlo Rubbia (prix Nobel de physique en 1984) et Liliana Segre (rescapée du camp d’Auschwitz).

De la fermeture des tulipes

Découverte botanique ce mois-ci. Les tulipes se sont ouvertes. Et j’ai pu constater le soir que les tulipes se refermaient. Et ainsi de suite pendant les jours qui suivirent ; elles s’ouvraient le matin et se refermaient le soir quand le soleil faiblissait.

Je ne savais pas que les tulipes avaient ce comportement ; peut-être n’avais-je vu auparavant que d’autres fleurs qui, elles, restent ouvertes, comme les glaïeuls, les coquelicots ou les roses.

Il y a toujours quelque chose à découvrir dans son jardin au gré des saisons…..

Le très inspirant Jean-Marie Le Pen

A l’occasion de la publication du premier tome des mémoires de Jean-Marie Le Pen, Jean Daniel nous gratifie d’un long article1 sur le personnage. Article ni très original dans les médias dominants, ni très intéressant. La logorrhée anti-Le Pen habituelle….

Je veux néanmoins en citer la conclusion : « Tandis que Jean-Marie Le Pen, avec une sorte de bonhomie méprisante, nous donne des conseils de lucidité, le lepénisme demeure la gangrène qui inspire, bien sûr, une partie du monde islamique, mais aussi maintenant une partie de l’Europe. En Italie, en Hongrie, en Roumanie, on est franchement lepéniste ».

Concernant l’influence de Jean-Marie Le Pen en Europe, elle me paraît nettement surestimée. Jean-Marie Le Pen a indéniablement une influence intellectuelle importante en France, influence qui pourrait même peut-être encore s’accroître dans la décennie à venir. Mais en Italie, en Hongrie et en Roumanie ?

Pour l’Italie, il est curieux d’entendre parler d’influence lepéniste ; je n’en ai pas le temps, mais je suis presque sûr que si l’on recherchait dans les articles signés par Jean Daniel, on trouverait très probablement au moins un article nous expliquant exactement le contraire : le lepénisme serait inspiré du « néo-fascisme » italien ; d’ailleurs, le logo du front national, dans sa forme initiale, était une copie exacte de la flamme tricolore du MSI2, le parti « néo-fasciste » de feu Giorgio Almirante, la seule différence étant dans les couleurs (drapeau français pour le FN, drapeau italien pour le MSI). On peut éventuellement penser que le lepénisme a fait évoluer la ligue du nord italienne, mais la déferlante d’immigrés sur le territoire italien a peut-être joué un rôle plus important.

Concernant la Hongrie, l’influence lepéniste ne me paraît pas évidente ; en tous cas, l’affirmation mériterait d’être étayée et démontrée, et l’ampleur de cette éventuelle influence mesurée. Le Fidezs de Viktor Orban me paraît plus influencé par l’esprit de liberté ayant conduit à la fin de la dictature communiste et par le souvenir des invasions turques que par les discours de Jean-Marie Le Pen.

Quant à la Roumanie, mystère ! Je ne vois même pas à quoi ni à qui pourrait penser Jean Daniel…

Mais l’affirmation la plus extraordinaire est quand même : « Le lepénisme demeure la gangrène qui inspire, bien sûr, une partie du monde islamique ».

Quelle partie du monde islamique ? On se doute bien que dans l’esprit de Jean Daniel, ce n’est pas « l’islam tolérant » ; çà doit plutôt être l’islamisme.

On ne savait pas bien par quoi l’islamisme était inspiré. Grâce aux médias dominants, on savait déjà que le terrorisme, le djihadisme, l’islamisme n’étaient pas inspirés par l’islam, par le coran. Le terrorisme, le djihadisme et l’islamisme, « çà n’a rien à voir » avec l’islam, qui est une religion d’amour et de paix.

Grâce à Jean Daniel, on sait maintenant enfin que l’islamisme tire son inspiration du lepénisme.

Tout s’éclaire !

On attend avec impatience le prochain article de Jean Daniel sur le sujet.

Où il nous expliquerait par exemple que Ben Laden ne tirait pas son inspiration du coran, mais de Claude Autant-Lara, cinéaste, réalisateur notamment de « l’auberge rouge » en 1951 (avec Fernandel) et de « la traversée de Paris » en 1956 (avec Bourvil, Louis de Funès et Jean Gabin), et eurodéputé FN qui déclarait le 25 juillet 1989 : « Je demande solennellement à tous les jeunes de mon pays, à tous les jeunes de tous les pays d’accepter une dérogation à ce qui est devenu pour eux, hélas, un réflexe. Je leur demande, à l’heure des libations, une fois, une seule fois au moins, de renoncer au Coca-Cola et de commander, à la place, un petit vin de chez nous ». Ne serait-ce pas en écoutant en 1989 ce discours d’Autant-Lara au Parlement européen dénonçant le Coca-Cola que Ben Laden a décidé de détruire les tours jumelles à New York en 2001 ?

Et pourquoi les terroristes musulmans ont-ils mitraillé les terrasses de café parisiennes ? Probablement en soutien aux cafetiers provinciaux, inspirés par les déclarations du député poujadiste Jean-Marie Le Pen qui défendait les commerçants et artisans ?

Avec Jean Daniel, que de perspectives intellectuelles et historiques ouvertes !

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1- Jean Daniel : « Mémoires de Jean-Marie Le Pen : les habits neufs d’un fasciste heureux », l’Obs, 1er mars 2018 (site Internet).

2- MSI : Movimento social italiano.

Toujours Présent, mais toujours en retard

Je suis abonné au quotidien Présent, que je reçois donc par l’intermédiaire du facteur.

Présent est un quotidien du soir. C’est-à-dire qu’il est publié le jour J-1 en début d’après-midi, avec la date du lendemain (J) ; le quotidien daté du jour J est en vente dans les kiosques parisiens l’après-midi du jour J-1, est en vente en province le jour J, et est livré dans les boîtes aux lettres des abonnés par le facteur le jour J.

De mon expérience de réception de ce quotidien par la Poste, je pouvais dire que je recevais parfois ou souvent Présent en retard.

Mais cette expérience est une impression vécue, mais non-quantifiée ; j’ai décidé de m’astreindre à effectuer des statistiques sur un mois.

En mars 2018, j’ai donc systématiquement noté la date d’arrivée dans la boîte aux lettres des exemplaires du mois. J’ai calculé le nombre de jours ouvrés de retard. Si le journal du mardi arrive le vendredi, il a donc 3 jours de retard ; si le journal de vendredi arrive le lundi, je ne compte que deux jours de retard, le dimanche n’étant pas compté (idem pour le lundi 2 avril 2018, lundi de Pâques).

arrivée prévue arrivée effective retard
jeudi, 1 mars 2018 lundi, 5 mars 2018 3
vendredi, 2 mars 2018 mardi, 6 mars 2018 3
samedi, 3 mars 2018 lundi, 5 mars 2018 1
mardi, 6 mars 2018 jeudi, 8 mars 2018 2
mercredi, 7 mars 2018 mardi, 13 mars 2018 5
jeudi, 8 mars 2018 samedi, 10 mars 2018 2
vendredi, 9 mars 2018 lundi, 12 mars 2018 2
samedi, 10 mars 2018 mercredi, 14 mars 2018 3
mardi, 13 mars 2018 jeudi, 15 mars 2018 2
mercredi, 14 mars 2018 vendredi, 16 mars 2018 2
jeudi, 15 mars 2018 samedi, 17 mars 2018 2
vendredi, 16 mars 2018 lundi, 19 mars 2018 2
samedi, 17 mars 2018 lundi, 19 mars 2018 1
mardi, 20 mars 2018 jeudi, 22 mars 2018 2
mercredi, 21 mars 2018 vendredi, 23 mars 2018 2
jeudi, 22 mars 2018 lundi, 26 mars 2018 3
vendredi, 23 mars 2018 mercredi, 28 mars 2018 4
samedi, 24 mars 2018 mercredi, 28 mars 2018 3
mardi, 27 mars 2018 jeudi, 29 mars 2018 2
mercredi, 28 mars 2018 vendredi, 30 mars 2018 2
jeudi, 29 mars 2018 samedi, 31 mars 2018 2
vendredi, 30 mars 2018 mardi, 3 avril 2018 2
samedi, 31 mars 2018 vendredi, 6 avril 2018 4

La première conclusion est surprenante : aucun des 23 exemplaires du mois n’est arrivé sans retard. J’avais conscience de l’arrivée erratique du courrier postal, mais pas à ce point ! Un exemplaire sur 2 est arrivé avec 2 jours de retard ; 20% avec 3 jours de retard ; le record étant celui du mercredi 7 mars, arrivé le mardi 13 mars avec 5 jours ouvrés de retard, soit quand même une semaine plus tard.

La seule consolation, c’est de constater que même s’il y a du retard, le journal finit par arriver ; ce fut le cas en mars 2018, et c’est toujours le cas ; au moins le courrier ne se perd pas, il finit par arriver ; mince consolation néanmoins, car un quotidien est censé être lu le jour-même. Une exception toutefois : le mois précédent l’établissement de ces statistiques, un exemplaire n’est pas arrivé : celui du 28 février 2018 ; je pense que 2 mois plus tard, il est temps de cesser d’espérer qu’il finisse par arriver…..

La réélection de Vladimir Poutine

Le président russe Vladimir Poutine a été réélu le 18 mars 2018, avec 76,7% des voix, écrasant toute opposition.

Il commence ainsi son quatrième mandat, en ayant été élu 4 fois dès le premier tour.

Après la fin du régime communiste, c’est Boris Eltsine qui fut le premier président de la nouvelle Russie, de 1991 à 1999.

Puis Vladimir Poutine fut élu en 2000 avec 53% des voix, et réélu en 2004, avec 71,2% des voix.

La constitution interdisant un troisième mandat consécutif, Vladimir Poutine laisse sa place à Dimitri Medvedev, qui est élu en 2008, avec 70,28% des voix. Vladimir poutine devient son premier ministre. La constitution modifie la durée du mandat présidentiel, qui est portée à 6 ans.

Vladimir Poutine est de nouveau élu à la présidence en 2012, avec 63,6% des voix. Dimitri Medvedev devient son premier ministre.

Angela Merkel reconduit sa coalition

Angela Merkel a été reconduite cette semaine au poste de chancelier.

Les élections législatives allemandes1 s’étaient tenues le 24 septembre 2017. Il a donc fallu plusieurs mois de négociations2 pour arriver finalement à la même coalition que pendant la précédente législature, c’est-à-dire entre la CDU/CSU et le SPD.

La CDU étant arrivée en tête des élections, le SPD en deuxième position et l’AFD en troisième position, la reconduite de la coalition entre la CDU et le SPD place l’AFD en premier parti d’opposition.

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1- Voir chronique du 17 décembre 2017 : « Angela Merkel paie l’addition ».

2- Voir chronique du 18 décembre 2017 : « Quelle coalition pour la RFA ? ».

Du soleil à l’ombre

Nous avons vécu dans le sud de la France un hiver agréable. Certes quelques moments froids, un peu de neige, mais de belles journées aussi très ensoleillées bien qu’un peu fraîches (c’est quand même l’hiver), notamment à cause du vent.

Temps très morose cet après-midi, avec beaucoup de pluie.

Hier après-midi, en revanche, temps superbe. J’ai d’ailleurs noté que le chien, qui faisait jusqu’à hier la sieste au soleil, pour emmagasiner la chaleur, a hier changé de stratégie. Il s’est désormais installé à l’ombre. L’été arrive !

L’assassinat de François Duprat

Il y a 40 ans, le 18 mars 1978, François Duprat, numéro 2 du front national, meurt victime d’un attentat, dans l’explosion de sa voiture piégée.

Les auteurs de l’attentat n’ont pas été identifiés.

Comme d’ailleurs n’ont toujours pas été identifiés les auteurs de l’attentat du 2 novembre 1976, qui détruisit plusieurs appartements de l’immeuble parisien dans lequel résidait Jean-Marie Le Pen, le président du front national.

L’assassinat d’Aldo Moro

Il y a 40 ans, Aldo Moro était assassiné.

Aldo Moro, a été deux fois premier ministre de l’Italie (1963-1968 et 1974-1976). Depuis 1976, il était président du conseil national de la Démocratie chrétienne.

Aldo Moro est enlevé le 16 mars 1978 à Rome par les Brigades rouges, qui assassinent ses 5 gardes du corps.

Le 9 mai 1978, son corps est retrouvé dans une voiture Renault de type 4L, criblé de 11 balles.

J’étais enfant à l’époque. La télévision a diffusé des images de la découverte du corps ; peut-être des photos, probablement un reportage filmé. Je me souviens encore de cette image, du coffre de la 4L ouvert, dans lequel gisait le corps d’Aldo Moro.

Deux nouveaux morts au Mali

Le ministère des Armées a annoncé la mort de deux militaires français au Mali, entre Gao et Ménaka, le 21 février 2018, leur VBL1 ayant été touché par l’explosion d’un engin explosif improvisé ; le conducteur, le brigadier-chef Thimoté Dernoncourt, et le chef de bord du véhicule, le sergent-chef Emilien Mougin, meurent dans l’explosion.

Les deux hommes étaient affectés au 1er régiment de spahis de Valence, et étaient déployés au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane depuis le début de l’année.

Né à Gap en 1968, militaire depuis 2004, le sergent-chef Mougin était moniteur de sport. Né en Colombie en 1985, le brigadier-chef Dernoncourt s’était engagé en 2003.

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1- VBL : Véhicule Blindé Léger.

Sauli Niinisto réélu dès le premier tour

Le président finlandais sortant Sauli Niinisto a été réélu dès le premier tour, le 28 janvier 2018, avec 62,65% des voix.

Sauli Niinisto était auparavant membre du Kok1, parti conservateur finlandais.

Il avait été candidat à l’élection présidentielle de 2006 ; il avait obtenu 24,06% des voix au premier tour ; recueillant 48,21% des suffrages, il avait été battu au second tour par la présidente sociale-démocrate sortante Tarja Halonen.

En 2012, il obtenait 36,96% des voix au premier tour, et était élu au second tour avec 62,59% face à un candidat écologiste. Sa victoire marquait le retour de la droite à la présidence finlandaise ; le précédent président issu du Kok était Juho Paasikivi (1946-1956).

En 2018, Sauli Niinisto se présentait en candidat indépendant soutenu par le Kok. Son score extrêmement élevé du premier tour a écrasé tous ses concurrents. Parmi ceux-ci, Laura Huhtasaari, candidate des Vrais Finlandais (parti de droite nationale), arrive en troisième position de l’élection, avec 6,93% des voix ; en 2012, Timo Soini, candidat des Vrais Finlandais, avait obtenu 9,4% des voix.

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1- Kok : parti de la coalition nationale.

Andrej Babis en tête

Les élections législatives tchèques étaient organisées les 20 et 21 octobre 2017, pour renouveler les 200 sièges de la chambre des députés, quelques mois avant l’élection présidentielle1.

Trois partis sont en fort recul par rapport aux précédentes élections de 2013 :

– les communistes : le KSCM passe de 14,91% à 7,76%, et de 33 à 15 députés ;

– les sociaux-démocrates : le CSSD s’effondre de 20,46% à 7,27% et passe de 50 à 15 députés ;

– les centristes de TOP09 qui passent de 12% à 5,31%, et de 26 à 7 députés.

Quatre partis sont en progression :

– l’ANO d’Andrej Babis qui progresse de 18,66% à 29,64% des voix, et de 47 à 78 députés ;

– les conservateurs de l’ODS (parti de l’ancien président Vaclav Klaus) qui montent de 7,73% à 11,32%, et de 16 à 25 députés ;

– le SPD2, qui se présentait pour la première fois, obtient 10,64% des voix et 22 députés ; le SPD a été créé en 2015 par une scission de l’USVIT3 ; présidé par Tomio Okamura, le SPD est membre du MENL4 aux côtés notamment du front national français et du FPO autrichien, actuellement dans la coalition au pouvoir en Autriche ; l’USVIT, qui avait obtenu 6,88% des voix et 14 députés en 2013, a disparu électoralement (0,1% des voix en 2017).

– le parti pirate qui passe de 2,66% à 10,79% et entre à la chambre avec 22 députés.

L’ANO arrive donc très largement en tête avec 29,64% ; et trois partis sont loin derrière, dans un mouchoir de poche : l’ODS à 11,32%, le parti pirate à 10,79% et le SPD à 10,64%.

Andrej Babis, classé « populiste de droite » par les médias, semble avoir un appui partiel du président Zeman. Arrivé largement en tête, et chargé de former le gouvernement, il n’est pas encore parvenu à trouver un accord avec d’autres partis pour former une coalition de gouvernement.

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1- Voir chronique du 11 février 2018 : « « Milos Zeman réélu ».

2- Ne pas confondre le SPD tchèque (droite nationale) avec le SPD allemand (sociaux-démocrates).

3- USVIT : Aube -Coalition nationale

4- MENL : voir chronique du 6 novembre 2016 : « Les droites nationales dans les partis politiques européens ».