J’ai lu l’année dernière l’ouvrage collectif publié sous la direction d’Emmanuel Brenner : « Les territoires perdus de la république ».
Emmanuel Brenner était le pseudonyme de Georges Bensoussan.
On peut d’emblée effectuer trois critiques.
Tout d’abord, on constate que le livre se focalise sur les attaques contre les élèves juifs ; il est certes parfois question des agressions contre les Français catholiques, mais très peu ; le livre se focalise sur les agressions des populations d’origine immigrée contre les Juifs et le corps enseignant.
Ensuite, les auteurs, sans doute tétanisés par leur propre audace d’avoir pu écrire autre chose que des compliments dithyrambiques sur les populations musulmanes en France, cherchent à se dédouaner et à conserver une respectabilité en produisant des remarques, parfois très hors-sujet, sur « l’extrême-droite », le climat des années 30, le 21 avril 2002, le « front national et son idéologie nauséabonde »,… On est même en pleine bouillie intellectuelle, quand en mentionnant les viols collectifs dans les quartiers immigrés, on évoque la « violence fasciste » ou une « fascisation des esprits ».
Enfin, l’édition originale du livre date de 2002. J’ai lu la réédition du livre en format de poche de 2015. Ce livre étant un livre « historique », il aurait été intéressant que l’édition augmentée de 2015 indique clairement quels étaient les textes originaux, quels textes ont été remaniés, et lesquels ont été ajoutés.
Malgré ces critiques, la lecture de ce livre est très instructive. C’est le témoignage d’enseignants sur ce qu’ils vivent, et comment ils essaient de faire face, dans un contexte de forte immigration, d’islamisation, de faiblesse de l’identité française, dans les mois suivant le 11 septembre 2001. L’influence néfaste du personnel d’extrême-gauche des établissements scolaires est soulignée à plusieurs reprises.