Le journal télévisé de 13h00 de TF1 du 3 septembre diffusait un reportage sur l’or. Celui-ci commençait avec Bérangère. « En fouillant ses tiroirs, Bérengère a trouvé cette médaille de baptême, dont elle n’a plus besoin ».
C’est la phrase la plus extraordinaire de la journée. Elle « n’a plus besoin » de sa médaille de baptême, dit le journaliste. En fait, on n’a jamais « besoin » de sa médaille de baptême.
Bérangère a donc vendu sa médaille dont elle n’a plus besoin.
Que faire de cet argent ?
« Y a une partie, ça va être pour aider à rembourser mon prêt étudiant ; et une autre partie, je vais le mettre de côté pour me faire plaisir, je pense ».
En préambule, il faut préciser qu’il ne s’agit pas de juger des gens qui vendent leur médaille par nécessité. Chacun d’entre nous vendra évidemment ses biens les plus précieux, y compris d’un point de vue sentimental, lorsque c’est nécessaire pour survivre.
Mais ce n’est apparemment pas le cas de Bérangère qui vend pour rembourser un petit emprunt étudiant et pour « se faire plaisir ».
On a déjà en France le phénomène de l’après-Noël. Dès le 25 décembre, les sites Internet de ventes entre particuliers croulent sous les annonces de revente des cadeaux de Noël. Ca en dit déjà beaucoup sur l’évolution des mœurs et sur la valeur accordée par certains aux cadeaux qu’ils reçoivent.
Avec la revente de la médaille de baptême, on monte d’un cran.
Mais là où l’on atteint l’obscénité, c’est quand on vient s’en vanter à la télévision. Aucune pudeur, aucun honneur, aucun sentiment de honte.
Je ne sais pas si le parrain et la marraine sont toujours vivants. Dans tous les cas, on peut les prendre en pitié.
(« L’or au plus haut niveau, attention aux arnaques, TF1 13h00, 3 septembre 2024, I Blonz, G Martin, K Youski)