J’ai lu en 2021 « la France Big Brother » (sous-titrée « le mensonge, c’est la vérité »), livre de Laurent Obertone publié en 2014.
Un livre intéressant sur le conditionnement des Français par les nouvelles idéologies. L’ouvrage se présente comme une série de lettres écrites par Big Brother ou ses agents, qui s’adressent à monsieur Moyen.
Laurent Obertone explique que l’homme n’est plus libre, mais qu’il est domestiqué comme un chien, dans un monde où la position et le pouvoir acquis dépendent de la capacité à montrer qu’on est bien domestiqué, donc qu’on pense « bien ». Il consacre ensuite un chapitre à la description du processus de destruction et de dissuasion des opinions divergentes. Est ensuite dénoncé le féminisme, qui passe de la volonté de l’égalité des sexes, qui apparaît comme impossible, à une volonté de disparition des sexes.
L’éducation tient un rôle important dans cette domestication. Le but de l’éducation actuelle, universités comprises, n’est pas le développement intellectuel individuel, mais le conditionnement social. « Un professeur installé n’aura pas le courage de remettre en cause son investissement, dont on a fait en sorte qu’il devienne indépassable (une réputation, un statut, un bon salaire, des conférences, des réceptions, des colloques, des années d’études et de recherche), pour enseigner une vérité susceptible de tout lui faire perdre parce qu’il aura sur le dos ses confrères, les médias, les pouvoirs publics et les milices étudiantes ».
Son chapitre « le bestiaire du parti » est une sélection de quelques personnalités du moment : BHL, « écrivain le plus connu et le moins lu de France », Taubira, Valls, pour terminer par le président Hollande.
Le bilan final semble être que la fin des sociétés homogènes conduit à la désagrégation des sociétés. « La société est un pari qui repose sur une culture commune, des capacités communes, des intérêts communs, une morale commune, une abnégation commune et même un commun degré de domestication. Sans surprise, la solidarité, le civisme, le patriotisme et le sens du sacrifice sont beaucoup plus puissants au sein des nations homogènes. Dans une société hétérogène et individualiste, les gens traitent leurs semblables comme des paillassons. Ils cherchent à tirer parti de tout, font de l’espace public ce que bon leur semble. Plus le collectif grandit et se délite, moins les individus font d’efforts pour lui ».
Toujours le petit détail habituel pour les éditions Ring, pour terminer : le livre ne contient pas de table des matières.