Le 20 mars 2019 étaient organisées les élections provinciales aux Pays-Bas, pour renouveler les assemblées régionales des 12 provinces des Pays-Bas.
Ces élections se sont traduites par l’arrivée en première place du FvD (forum pour la démocratie), parti de droite nationale créé en 2016 par Thierry Baudet1. C’est un succès considérable pour ce jeune parti, qui avait réussi à obtenir 2 députés avec 1,78% des voix aux élections législatives du 15 mars 20172. Il recueille 14,53% des voix et obtient 86 des 570 conseillers provinciaux, devant le VVD, parti du premier ministre de centre-droit, qui obtient 13,99% des voix et 80 conseillers.
Ce succès du FvD s’établit en partie au détriment du PVV (parti pour la liberté) de Geert Wilders : le PVV passe de 11,73% des voix aux précédentes élections provinciales de 2015 à 6,94% en 2019, et passe de 66 à 40 sièges.
Mais c’est donc globalement une poussée de la droite nationale néerlandaise (PVV + FvD).
Ces élections auront des conséquences sur l’équilibre des forces politiques au sénat ; en effet, les élections sénatoriales auront lieu le 27 mai 2019 ; les sénateurs néerlandais sont élus par les conseillers provinciaux.
A deux mois des élections européennes, on peut noter que le PVV de Geert Wilders fait partie du groupe ENL3 au parlement européen, aux côtés notamment du RN français, du FPO autrichien et de la Ligue italienne. De son côté, le FvD a annoncé, de même que Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan, son intention de rejoindre le groupe CRE (conservateurs et réformistes européens), qui comprend notamment les Démocrates de Suède, les Vrais Finlandais, Frères d’Italie et le PiS polonais.
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1- Voir chronique du 7 février 2019 : « Baudet : Indispensables frontières ».
2- Voir chronique du 27 mars 2017 : « Elections législatives aux Pays-Bas ».
3- Voir chronique du 5 novembre 2016 : « Les droites nationales européennes dans les groupes parlementaires ».