La Finlande a organisé le renouvellement de son parlement le 14 avril 2019. Les 200 députés ont été élus à la proportionnelle dans 12 circonscriptions.
Après les précédentes élections1 du 19 avril 2015, Juha Sipila (Kesk : parti du centre) était devenu premier ministre, à la tête d’une coalition de droite avec le parti de la coalition nationale (Kok) et les Vrais Finlandais, parti de droite nationale.
En 2017, une crise au sein des Vrais Finlandais se termine par une scission du parti. Jussi Halla-Aho prend le contrôle du parti. L’ancien président, Timo Soini, crée un nouveau parti : la réforme bleue. Les Vrais Finlandais quittent la coalition gouvernementale ; grâce au nouveau parti de la réforme bleue qui fait désormais partie de la coalition, le gouvernement reste en place, avec notamment Timo Soini qui demeure ministre des affaires étrangères.
Lors des élections de 2019, le parti du premier ministre sortant s’effondre. Les deux autres partis de la coalition de 2015 restent stables ; quant au parti de la réforme bleue, il ne perce pas.
| 2015 | 2015 | 2019 | 2019 |
| voix | sièges | voix | sièges |
Kesk | 21,10% | 49 | 13,76% | 31 |
Kok | 18,20% | 37 | 17,00% | 38 |
Vrais Finlandais | 17,65% | 38 | 17,48% | 39 |
Réforme bleue |
|
| 0,97% | 0 |
A gauche, le parti social-démocrate devient le premier parti du pays (17,73% des voix et 40 sièges), devançant de peu les Vrais Finlandais, qui deviennent la deuxième force du pays.
On constate que la coalition de droite de 2015 (Kesk+Kok+VF) reste majoritaire ; on semble néanmoins s’acheminer vers un gouvernement de gauche, les partis de centre-droit refusant cette fois de s’allier avec les Vrais Finlandais.
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1- Voir chronique du 21 décembre 2015 : « Elections scandinaves ».