Cette année est le 70ème anniversaire du « coup de Prague ».
Après la seconde guerre mondiale, la Tchécoslovaquie est dirigée par un gouvernement d’union nationale comprenant les communistes. Les autres partis sont de plus en plus inquiets de la puissance du parti communiste, qui détient notamment le ministère de l’Intérieur ; la police devient de plus en plus répressive envers les opposants. En février 1948, le limogeage de 8 commissaires de police et leur remplacement par des communistes sont refusés par la majorité du gouvernement. Mais le ministre de l’Intérieur refuse la réintégration des policiers non-communistes et le parti communiste fait pression dans la rue. Pour faire pression sur le président et l’obliger à organiser de nouvelles élections, une partie des ministres non-communistes démissionne.
Mais l’effet escompté ne se produit pas.
Au contraire, les ministres démissionnaires sont remplacés par des sociaux-démocrates proches des communistes.
Tous les partis sont regroupés de force dans un front national dominé par les communistes. Les opposants trop peu dociles sont arrêtés. Le ministre non-communiste des Affaires étrangères Jan Masaryck est « suicidé » le 10 mars 1948.
La Tchécoslovaquie devient une « démocratie populaire » sous la domination du parti communiste, qui continuera d’éliminer les opposants. Par exemple, à la suite d’un procès, Milada Horakova, député qui avait démissionné à la suite du coup de Prague, est pendue en juin 1950.