Après avoir pris ces dernières années deux décisions considérées comme des trahisons par certains de ses électeurs (importation en un an de plus d’un million de musulmans et légalisation du mariage homosexuel), Angela Merkel semble en avoir payé le prix lors des élections législatives du 24 septembre 2017.
L’alliance CDU/CSU dirigée par Angela Merkel arrive certes en première position, avec 33% des voix, et arrive en tête dans 231 des 299 circonscriptions. Mais Angela Merkel est en très nette baisse par rapport à son score aux précédentes élections législatives de 2013, où elle était arrivée en tête avec 41,5% des voix.
Le score de la CDU seule s’établit à 26,8% en 2017, contre 34,1% en 2013. Elle est en-dessous de ses mauvais scores de 2005 (27,8%) et 2009 (27,3%). Il n’y a qu’une seule fois où la CDU a fait un plus mauvais score qu’en 2017 ; c’est aux premières élections de la RFA, en 1949 (25,2%).
La CSU, comme d’habitude, ne présentait des candidats qu’en Bavière. Elle y obtient cette année 38,8% des voix, contre 49,3% en 2013. Le seul plus mauvais score était pour elle aussi en 1949 (29,2%). C’est un score très décevant, pour un parti qui, aux législatives en Bavière, a culminé à 60% en 1976, et obtenait 58,6% en 2002 ; et une source d’inquiétude probablement, des élections régionales en Bavière étant prévues pour 2018.
Le SPD conserve sa place de deuxième parti du pays avec 20,5% des voix, contre 25,7% en 2013. C’est le plus mauvais résultat du SPD aux législatives de l’histoire de la RFA.
Le parti d’extrême-gauche Die Linke reste stable, avec 9,2% des voix, contre 8,6% en 2013. De même que les Verts, avec 8,9%, contre 8,4% en 2013.
Les deux partis en nette progression sont le FDP et l’AFD.
Le FDP réussit son retour au Bundestag. En 2013, il s’était effondré. Alors qu’aux législatives de 2009, il obtenait 14,6% des voix, il n’en obtenait en 2013 que 4,8%. Pour la première fois de l’histoire de la RFA, il passait sous la barre des 5%, et n’obtenait donc aucun siège au Bundestag. En 2017, avec 10,7%, il obtient donc à nouveau des députés.
De son côté, l’AFD, après avoir manqué de peu son entrée au Bundestag en 2013 avec 4,7% des voix, y parvient cette année en obtenant 12,6%. L’AFD est devenu le troisième parti allemand, après la CDU et le SPD.