Référendum colombien

 

Le 2 octobre 2016, le président colombien Juan Manuel Santos soumettait aux suffrages de ses concitoyens l’accord de paix qu’il avait concocté avec les FARC. Les FARC1 sont une organisation terroriste marxiste, qui impose une guerre civile à la Colombie depuis des décennies.

Le précédent président colombien de 2002 à 2010, Alvaro Uribé, avait mis en œuvre, avec succès, une politique de lutte contre les FARC, qui avait permis de repousser la guérilla loin des grandes villes, de reprendre le contrôle des voies de communication et de reconquérir une partie du territoire colombien, ce qui avait d’ailleurs en conséquence amoindri les revenus que les terroristes communistes tiraient de la culture de la drogue. Un des artisans de cette politique était Juan Manuel Santos, ministre de la Défense de 2006 à 2009.

En 2010, Juan Manuel Santos succéda à Alvaro Uribé, en remportant le second tour de l’élection présidentielle contre le candidat écologiste avec 69,13% des voix. Elu comme le continuateur de la politique de la présidence Uribé, il décida néanmoins de négocier avec les FARC, jusqu’à arriver à cet accord de paix.

Cet accord a suscité une importante opposition, dont celle de l’ex-président Uribé. Certains appréciaient très peu que cet accord donne une impunité partielle aux membres des FARC, leur garantisse un nombre minimum de sièges au parlement et octroie des aides financières aux terroristes.

Bercé dans l’illusion que cet accord serait massivement approuvé par le pays, le président Santos décida d’organiser un référendum.

L’accord a été rejeté, à une très faible majorité (50,21%) cependant, soit une avance de 54.000 voix sur 13 millions de votants.

Malgré ce contretemps démocratique,  le prix Nobel de la Paix a été attribué le 7 octobre 2016 au président colombien.

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1- FARC-EP : Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia-Ejercito del Pueblo (forces armées révolutionnaires de Colombie- armée du peuple).

 

 

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