Sur la chaîne d’information en continue LCI, le 15 juillet 2016, vers 20h30, dans un reportage à propos d’une messe à Nice, suite à l’attaque au camion, voici le commentaire de la journaliste Charlotte Casanova : « Sa messe devait être informelle ; des personnalités officielles ont tenu à y assister, elles aussi en hommage aux victimes de l’attaque du 14 juillet ».
La journaliste sait-elle ce qu’est une messe ?
D’abord, il est curieux qu’une messe soit considérée comme un hommage aux morts ; on ne rend pas hommage aux victimes ; on demande à Dieu le repos de leur âme et le pardon de leurs fautes. Et, d’ailleurs, si l’assassin avait eu de la famille catholique, elle aurait aussi sans doute demandé une messe pour l’assassin, non pas pour lui « rendre hommage », mais aussi pour demander le pardon de ses fautes.
Pour être honnête, je reproche à madame Casanova son emploi du mot « hommage », mais il faut reconnaître qu’elle n’est pas la seule à l’employer pour parler des messes ; c’est malheureusement extrêmement courant chez les journalistes.
En revanche, elle me paraît innover avec l’expression « messe informelle ».
Qu’est-ce donc qu’une messe informelle ?
Une messe improvisée, comme çà, entre potes, à la bonne franquette ?
Et le contraire d’une messe informelle ? C’est une messe formelle ? Officielle ? Mondaine ?