Il me paraît intéressant de jeter un œil rapide sur la production des universités françaises. Ci-après un très bref échantillon des thèses produites. Bien sûr, il peut être utile de mener des études dans tous les domaines, mais on a quand même des thèses dont le sujet démontre parfois une obsession et une perversion intellectuelle.
Dans la liste ci-après, figurent entre parenthèses la matière de la thèse et la date de soutenance. Quand la thèse n’est pas terminée, il est indiqué depuis quand la thèse est en préparation. J’avoue par ailleurs ne pas toujours comprendre tous les titres de thèses….
Université Paris 8 :
« Des équilibres instables : construction de soi et relations familiales chez les lesbiennes maghrébines migrantes et d’ascendance maghrébine en France » (sociologie ; 2015).
« Ecriture féminine, écriture lesbienne ? L’émergence d’une écriture lesbienne au XXème siècle » ( études féminines ; depuis 2013).
« Processus de déviance et constitution de l’identité d’un sujet minoritaire : la lesbienne masculine »
(sociologie ; 1996).
« Dégénération de l’imaginaire : les écritures féminines, lesbiennes et féministes » (études féminines ; depuis 2017).
« « Sister outsider » : carrière militante des lesbiennes musulmanes issues de l’immigration en France » (études féminines ; depuis 2018).
« Être parent trans binaire au sein d’une société cishétéronormée » (psychologie clinique ; depuis 2021).
Paris 10 :
« L’échange de savoirs entre agriculteurs régionaux et agriculteurs migrants : l’enjeu de l’inclusion des savoirs exogènes et des personnes étrangères dans la transition écologique » (science politique ; depuis 2023).
« Parents TINB+ au Québec et en France » (droit privé et sciences criminelles ; depuis 2022).
D’après la présentation de la thèse, les TINB+ sont « les personnes trans, intersexe, non-binaire et les autres identités de genre non cisgenres et non-dyadiques ». Apparemment, les personnes dyadiques sont les personnes hommes ou femmes.
« Penser nos musicalités en transféministes : une généalogie située de la subjectivité sonore » (esthétique ; depuis 2016).
Paris 13 :
« Sexualités contemporaines de jeunes femmes lesbiennes afrodescendantes et blanches/métisses à Cali, Colombie : une approche psychosociologique » (psychologie ; depuis 2020).
EHESS (école des hautes études en sciences sociales) :
« La bande dessinée lesbienne à Taïwan » (arts et langages ; depuis 2023).
« Résister à l’hétérosexualité en Corée du Sud. Parcours genrées de femmes queer entre elles depuis 2016 » (sociologie ; 2021).
« Entre normalisation et stigmatisation : l’expérience sociale de l’identité lesbienne en France et au Mexique » (sociologie ; depuis 2021).
« L’intrication des rapports sociaux de sexe, de race, d’âge et de classe : ses effets sur la gestion des risques d’infection par le VIH chez les Français descendant de migrants du Maghreb » (ethnologie et anthropologie sociale ; 2003).
Bourgogne Franche-Comté :
« La paire fait les pair.e.s : herméneutiques lesbiennes et représentations féministes de la femme hindoue » (littérature comparée ; 2018).
Lyon :
« Les parcours homosexuels et les styles de conjugalité chez les lesbiennes vivant en couple » (socio-anthropologie ; 2018).
Montpellier 3 :
« Genres et architectures : Paule Pascal, esthétiques de l’intime et Midi méditerranéen » (architecture ; depuis 2020).
« Devenir demandeur d’asile au motif de l’orientation sexuelle et préserver sa santé sexuelle : le poids des dispositions et assignations sociales dans les carrières migratoires et homosexuelles » (sociologie ; 2023).
Orléans :
« Approche ethnométhodologique de la mobilité des MNA : autour de la cuisine » (sciences du langage-linguistique ; 2023).
Les MNA sont les mineurs non-accompagnés étrangers.
Pau :
« Migration et genre : quelles interactions dans le cas marocain ? » (économie ; 2023).
« Migrations, diversité, croissance et précarité énergétique : trois essais d’analyse économique » (économie ; 2023).
Normandie :
« Des expériences sοcialisatrices à la pratique entrepreneuriale des femmes migrantes d’οrigine tunisienne : une apprοche par la cartοgraphie sensible » (gestion ; 2023).
Nantes :
« Interculturalité et violences verbales dans les discours politico-médiatiques français : enjeux sémantiques et socio-discursifs autour de racisme, islamophobie et antisémitisme » (sciences du langage ; 2020).
Bordeaux 3 :
« Identités de genre et identités discursives : élicitation et analyse d’une parole tensive » (linguistique ; depuis 2021).